Et si l’on commençait par une définition forcément un peu réductrice : un produit est biodégradable s’il est décomposé naturellement par des organismes vivants.
Donc, la question est : en combien de temps la nature pourra absorber nos déchets ? Si tant est que l’écosystème soit en mesure de le faire. Saturation, profondes modifications des milieux, matériaux « indigestes »... sont autant de freins à ce processus.
Paradoxe : les matières plastiques qui ont coulé, et les métaux se recouvrent d’algues et de plantes marines qui les protègent de l’oxydation... Les déchets deviennent des microrécifs. Sont-ils alors encore des déchets ? S’ils ne sont pas toxiques — piles, batteries, tuyau de plomb…—, quoiqu'enlaidissant le fond marin avant d’être recouverts, ils s’incorporeront peu à peu à celui-ci sans conséquence, voire avec profit comme ces milliers de vieux galions éventrés en fond des océans qui abritent des millions de poissons ! La mer avec indulgence pour l’Homme absorbe ses déchets en créant la vie !
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